Il est très fréquent que la violence conjugale au sein d'une relation intime s'aggrave d'année en année et puisse, dans certains cas, déboucher sur un homicide conjugal.

La notion d’homicide conjugal fait référence à des homicides qui se produisent dans le contexte d'une relation intime et qui sont perpétrés par un partenaire intime actuel ou ancien. Il s'agit d'un crime fondé sur le sexe car il implique très majoritairement la mort de femmes et est principalement commis par des hommes. Toutefois, l'homicide conjugal peut également concerner des hommes et être commis par des femmes.

L'homicide conjugal est puni plus sévèrement qu'un homicide "normal" car le fait que le crime ait été commis par le conjoint ou le partenaire de la victime est une circonstance aggravante qui justifie une peine plus sévère.

Les signes d'un possible homicide conjugal ou les facteurs de risque qui multiplient potentiellement la létalité par cinq par rapport à la violence non létale sont les suivants :

  • Menaces de mort
  • Tentatives antérieures d'étranglement
  • Rapports sexuels forcés
  • L'escalade de la violence physique au fil du temps
  • Le contrôle exercé par le partenaire sur les activités quotidiennes de la victime

Si l'agresseur a recours à une ou plusieurs de ces actions, le risque d'homicide conjugal augmente. Toutefois, dans les cas de violence conjugale, le risque d'homicide conjugal demeure, même si l'agresseur n'a pas encore eu recours à l'une des actions susmentionnées.

Un phénomène connu sous le nom de violence post-séparation a été reconnu dans les cas de violence conjugale, c'est-à-dire que les femmes qui sont sur le point de se séparer ou qui se sont récemment séparées de leur partenaire courent un risque beaucoup plus élevé de subir des violences à l'avenir. La majorité des actes de violence conjugale graves et mortels sont commis lorsque les femmes tentent de quitter la relation abusive, en particulier dans les trois premiers mois suivant le départ. La violence post-séparation est liée à la nature de pouvoir et de contrôle de la violence conjugale - lorsque la victime tente de quitter ou vient de quitter la relation abusive, l'agresseur a l'impression de perdre la domination qu'il exerçait sur la victime. Il a donc recours à des violences physiques plus graves pour reprendre le pouvoir et le contrôle, ce qui peut entraîner des blessures graves ou un homicide conjugal.

Par conséquent, afin de protéger le droit à la vie et à la santé des victimes de violence conjugale, il est nécessaire de mettre en place des ordonnances de protection garanties par l'État contre la violence conjugale, afin d'aider les victimes à sortir en toute sécurité d'une relation abusive.

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Dernière mise à jour 06/11/2023