La violence dans le couple peut être expliquée comme un schéma de comportement cyclique et répétitif comprenant une phase de montée de la tension, puis l'explosion de la violence et une phase de « lune de miel ».

Le cycle de la violence est un schéma souvent rencontré dans la violence conjugale, et il se compose de trois phases principales, qui tendent à se répéter comme un cycle :

  • Une phase de montée de la tension : La relation commence à être tendue, l'agresseur peut hausser le ton et devenir verbalement violent, jaloux ou possessif, et peut réagir avec une colère irrationnelle après chaque incident mineur qui le contrarie. Cette phase n'a pas nécessairement une durée précise, elle peut durer des heures, des jours, des mois, voire des années.
  • Une explosion de violence : L'escalade de la tension se termine par une explosion de violence intense de la part du partenaire. L'agresseur veut délibérément blesser son partenaire et l'attaque verbalement, physiquement et/ou sexuellement. Cette phase est la plus courte et dure généralement de quelques minutes à plusieurs heures.
  • La phase de lune de miel : L'agresseur se sent désolé de l'explosion de violence et souhaite se racheter. Il peut s'excuser et promettre de ne plus jamais recommencer. Cependant, la tension recommence presque toujours à monter, perpétuant ainsi le cycle.

Dans les cas de violence conjugale, après l'acte de violence physique, il est courant que l'agresseur s'excuse auprès de sa victime, lui dise qu'il l'aime et lui promette de changer, ce qui crée un fantasme et rend plus difficile pour la victime de quitter la relation abusive. Toutefois, le fait que la relation soit entrée dans la phase dite de "lune de miel" et qu'il n'y ait plus de violence active à ce moment-là ne signifie pas que la violence conjugale a pris fin. Au contraire, on s'attend à ce que la relation entre dans une phase de tension et de violence répétée. En outre, l'agresseur conserve son pouvoir et son contrôle sur sa victime pendant toutes les phases, y compris la phase de "lune de miel".

Si personne n'intervient dans les cycles de violence, les "périodes de paix" entre chaque cycle diminuent avec le temps et chaque cycle suivant augmente en gravité, c'est-à-dire que la phase de violence est plus fréquente et plus grave, tandis que la phase de lune de miel tend à disparaître. Dans de nombreux cas, l'agresseur n'a pas besoin de recourir à la violence physique active contre la victime pour garder le contrôle.

Dernière mise à jour 06/11/2023